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PME au Maroc: schizophrénie journalistique

Comment la presse nationale favorise la schizophrénie en disant la chose et son contraire parfois le jour même? Là c'est à un jour près. Je vais essayer de garder les articles dorénavant, parce que je me suis aperçue de ce phénomène depuis un moment déjà mais j'ai la facheuse habitude de tout jeter. 

 

Ainsi, sur la création d'une PME, on apprend dans l'Economiste que c'est un exercice périlleux, cadre jurdique flou, apport du capital difficile, chance très réduite de débloquer un crédit, le lendemain, les Echos montrent que c'est tellement facile de créer une PME au Maroc que tous les étrangers viennent investir au Maroc et ils sont même aidés par des structures pour ce faire.

 

 

 

Article de l’économiste paru le 15 décembre 2011 : http://www.leconomiste.com/article/889505-climat-des-affairesbrces-boulets-qui-ont-la-peau-dure

 

Sur les PME, en lisant l’article en entier, on a envie de décerner une médaille à tout entrepreneur qui se lance à crédit, en rajoutant le carde juridique, la fiscalité et l’informel, on se dit qu’on est bien finalement en tant que salarié, en voici un extrait :

 

Le Maroc souffre d’un problème de capacité de crédit bancaire. Celui-ci étant davantage capté par les grands projets, plutôt qu’au service de l’entrepreneuriat. De plus, les garanties exigées par les banques pour l’octroi de crédits restent souvent trop élevées. Les exigences des banques constituent un obstacle majeur à l’accès au financement des PME. Côté capital-investissement, la taille du secteur (1% du PIB) demeure en deçà des standards des économies de l’OCDE (2,5 à 3% du PIB). De plus, ce mode de financement ne concerne que très peu les PME et les entreprises nouvellement créées. Plus encore, la culture financière fait défaut. En dépit d’un certain nombre d’initiatives, le Maroc n’a pas de stratégie nationale en matière d’éducation financière, ni en matière de formation entrepreneuriale.


Autre article toujours de l’Economiste : http://www.leconomiste.com/article/889506-climat-des-affaires-les-pistes-d-amelioration

 

Sur le volet de la promotion de la PME, là encore les défis sont nombreux. «L’Etat doit faire un effort sur les objectifs des incubateurs en les orientant vers l’encouragement de l’innovation», recommande le rapport. Des mécanismes d’évaluation des coûts et bénéfices des politiques gouvernementales en matière de soutien à la PME doivent être mis en place afin d’apprécier leur impact sur le développement du privé. (…)
Cet élément, qui constitue la garantie de base exigée par les banques lors de l’octroi d’un crédit, doit donc subir une série de réformes. L’objectif étant d’éliminer le flou résultant de la variété des régimes en place, d’assurer la clarté et la consistance des droits et obligations, d’inciter à l’utilisation d’un système centralisé d’immatriculation et en simplifier les procédures.

 

Le lendemain, ce jour même (15 décembre) dans les Echos, on apprend que les PME s’en sortent tellement bien, qu’elles attirent même beaucoup d’investisseurs étrangers !! Facile à créer, discrète et avec un cadre juridique facilité, et avec des cellules aidant au niveau des chambres de commerce :

 

 

http://www.lesechos.ma/component/content/article/57-pmepmi/16493-les-pme-etrangeres-a-lassaut-du-marche-marocain.html

 

En d’autres termes, la lourdeur administrative qui marque le quotidien de l’activité de l’entreprise reste le principal obstacle qui fait hésiter les investisseurs étrangers. Toutefois, la procédure d’implantation reste extrêmement rapide par rapport à d’autre pays arabes ou africains. «La création d’une entreprise sur le territoire marocain ne demande pas plus de 12 jours, alors que dans des pays voisins, tels que l’Égypte ou la Tunisie la procédure de création peut aller jusqu'à un mois», déclare Attou. Au niveau juridique, l’investisseur étranger peut opter pour une SARL. Pour rappel, 90% des entreprises lancées par des investisseurs étrangers sont de ce type. «La création de cette dernière ne demande qu’un apport de capital minimum de 10.000 DH», explique Amine Baakili, commissaire aux comptes. Il ajoute, «ce montant casse déjà la barrière à l’investissement de départ». Ainsi, contrairement à une société anonyme, la SARL n'est soumise à aucune obligation de déclaration publique tant que son chiffre d'affaires ne dépasse pas 50 millions de dirhams. Du coup, «Les entreprises qui veulent cultiver la discrétion optent donc plus volontiers pour ce type de structure»,

 



16/12/2011
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