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Intikhabates - 8ème Episode

Oublions les idéologies et nos définitions des partis. Plusieurs d'entre eux nous montrent aujourd’hui qu’il n’y en a aucune. J'aimerais tant que quelqu'un tienne un journal retraçant cette campagne pour les élections de novembre 2011. Plusieurs épisodes s'enchaînent amenant chaque jour son lot de surprises et d'interrogations. On a commencé à débattre de la date de ces élections, définie puis repoussée. S’en est suivi les listes nationales, les circonscriptions, la liste des jeunes et des femmes. Puis certains partis décident de faire l'impasse sur ces élections pour des raisons qui leur sont propres, même si j'aurais espéré qu’ils présentent un programme et sa fassent élire par ceux qui partagent les mêmes valeurs et ambitions... Un parti politique existe d'abord et avant tout pour se faire élire, représenter ses électeurs au gouvernement, sur la base d'un projet de société défini par une vision et une idéologie partagées.

Et ce jour, on découvre l'alliance de huit partis, venus de toutes les nuances du spectre politique marocain. En somme, un medley de toutes les aspirations économiques, sociales et politiques. Les motifs invoqués sont le partage d'une vision cadrée par un projet de société commun. Il ne s'agit pas d'une fusion mais d'une alliance regroupant différentes zones (normalement éloignées) de l'hémicycle du parlement à venir. Si la primature est accordée au parti vainqueur et non à l'alliance, et qu'ils n'ont rien dévoilé de leur stratégie pour les élections, j'ai du mal à comprendre leur jeu de pouvoir...pour l’instant ! Et bien entendu, tout peut changer, encore ! Ceux qui se définissent comme indépendants deviennent interdépendants et oublient par là même leur propre nom…

Parce que rien n’interdit une telle alliance, au contraire ! Leur nombre, leur taille, leur substance, leurs leaders, leur idéologie.... tout les aide a faire et défaire les alliances et le jeux de pouvoir. On s’aperçoit que ces coquilles sont nombreuses à être vides malheureusement. Sur l’échiquier politique, on a un peu trop de fous ! Ceux-là mêmes, qu’on aimerait voir sages et modèles, nous enseignent une nouvelle définition des partis à savoir, l'amitié comme motif de rassemblement, le réseau comme motivation, le potentiel d’influence comme outil de négociation et le nombre de postes au gouvernement comme programme politique ! Peu importe le reste vraiment dans leur raison d’être et d’exercer.

Ce qui m'amène à vous livrer mon rêve, celui d'une vraie gauche progressiste unifiée, non pas pour une alliance mais pour créer dorénavant un bloc stable et pérenne. Un seul parti, qui dépasse les « personnalités », représente une vision et qui s’impose aux autres. Ces derniers délaissés ne pourront que se réunir en un deuxième parti conservateur pour y faire face. Resteront toujours ceux qui sont perdus ni trop à gauche ni trop à droite. Mais je rêve bien entendu, cette gauche ne saura pas reconnaître sa faiblesse causée par cette atomisation politique, son incapacité à faire le poids sur l'échiquier. Elle ne saura pas dépasser les querelles personnelles pour se renforcer et nous représenter, nous désireux du changement nécessaire et vital, nous rêveurs d’une seule voix possible en ces temps, une
voix qui bien sûr, parle arabe et amazigh, une voix musulmane et tolérante, mais surtout une voix moderne et progressiste, une voix de gauche !



06/10/2011
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